dimanche 13 septembre 2009

samedi 21 février 2009

Liens utiles : achats en ligne

Voici une liste non exhaustive des principaux sites de vente en ligne en France et à l'étranger où je commande régulièrement de quoi agrémenter ma vie quotidienne.

VETEMENTS, LINGE DE MAISON

La Redoute :

: site US. Bonne qualité mais look qui craint un peu. Les cachemires ne sont pas mal. Très bien pour les Sumo XL. A visiter.

Talbots : site US. Voir plus haut, mais look un peu plus jeune. Lands's End et Talbots ont des magasins ou un site au Japon. Si vous faites du SSS, c'est pour vous, sinon danger !

: site US. Lingerie sexy, style jeune, pas le top du point de vue de la qualité.

Coldwater Creek : site US.

Parmi les trucs "boaf", on peut trouver des vêtements très bien. Pas mal de soies. Les soldes sont super intéressants.


: site US.

Designs originaux mais prix assez exhorbitants.


: site US. On peut y trouver des trucs bien, vêtements, chaussures, maison... Il faut chercher.


Blue Fly : site US. Beaucoup de grandes marques à des prix très intéressants.

: site français de linge de maison, peignoirs de bain...


PARAPHARMACIES, PARFUMS, COSMETIQUES

: site français. Prix intéressants, même avec le port.

: site basé à Hong-Kong. Une tonne de produits cosmétiques et de parfums de grandes marques internationales. Pas des copies, tout est vrai. Prix très intéressants comparé au Japon et, cerise sur le gâteau, le port est gratuit. A visiter ABSOLUMENT !

: site US qui a des branches un peu partout.

Vernis à ongles O.P.I. (marque américaine) à 800 Yen au lieu de 2100 Yen au Japon...


: site australien. Tous les produits de beauté classiques, plus ceux de la marque Jurlique (marque australienne), à des prix abordables.


ALIMENTATION

: site japonais créé et géré par des Américains à Kôbe. Etait jadis incontournable.

Un autre aspect intéressant de FBC est FBC EXPRESS. Beaucoup de sites US ne livrent pas à l'étranger. Si vous craquez cependant sur le dernier robot Cuisinart ou sur tout autre chose qu'il vous faut ABSOLUMENT mais qu'on ne veut pas vous livrer,

vous fournit une adresse en Californie où faire livrer vos achats et se charge de vous les réexpédier au Japon.

: site japonais créé et géré par un Américain et basé à Nagoya. Très bonne viande et trucs marrants : viande de crocodile, kangourou, autruche...

: j'adore leurs thés. Port un peu cher...

Fromage.com : site français.

Très bons fromages livrés en un clin d'oeil (ça vaut mieux quelquefois...). Les prix des fromages sont très intéressants comparés aux prix pratiqués au Japon. De plus, on y trouve des fromages qui n'existent pas ici (du moins à Nagoya). Le port est presque aussi cher que la marchandise, mais, le tout ne revient pas plus cher que ce qu'on achète ici, si on le trouve, et la qualité est très bonne.

Spice home : site basé à Tôkyô.

Tout pour manger indien, mais pas seulement. Des tonnes d'épices.





vendredi 13 février 2009

A faire et ne pas faire

QUELQUES SUPERSTITIONS ET TABOUS

  • Le chiffre 4
En Japonais, 4, 四, a deux lectures : "yon" et "shi". Or il se trouve que la lecture "shi" est l'homonyme du mot "mort", 死, ce qui donne au chiffre 4 un goût de soufre particulièrement désagréable.

Voilà pourquoi dans la plupart des hôpitaux, il n'y a pas de chambre 4, ni même parfois de quatrième étage (on passe directement du troisième au cinquième étage).

De même, la vaisselle en coffret cadeau ne se vend jamais par unité de quatre pièces mais de deux ou de cinq. Cette règle s'applique par ailleurs à pratiquement tous les objets d'usage courant (les fruits et les légumes échappent à cette règle). Il faut donc éviter d'offrir à des Japonais des objets par nombre de 4 sous peine de les inquiéter inutilement et de voir son cadeau peu apprécié.

  • Le chiffre 9
Le chiffre 9, 九, a lui aussi deux lectures : "kyû" et "". Mais la prononciation "", 苦, signifiant aussi, "douleur", "douloureux", "pénible", le chiffre 9 est mal aimé. Son influence sur la vie courante des Japonais a cependant moins d'importance que le chiffre 4. On se limitera simplement à éviter la prononciation "" au profit de "kyû".
  • Orientation
Pour les Japonais, dormir la tête orientée au nord est néfaste : en effet, ce sont les morts qui, pour atteindre le repos éternel, sont allongés la tête au nord.
  • Ongles
On dit que se couper les ongles le soir porte malheur. Cette superstition est fondée sur un jeu de mots en japonais.

VIE QUOTIDIENNE
  • Les portes


Attention aux portes des taxis ! Leur ouverture est commandée automatiquement par le chauffeur. Ne pas tenter de les ouvrir soi-même et attention à l'ouverture de la portière arrière au moment de monter en voiture !


jeudi 12 février 2009

Les cadeaux


Deux fois par an, à la fin de l'année et au début de l'été, les Japonais ont coutume d'offrir des cadeaux aux personnes envers lesquelles ils se sentent redevables, qu'ils
souhaitent remercier ou au bon souvenir desquelles ils veulent se rappeler.



  • O-seibo, お歳暮
La période pour offrir les "o-seibo" s'étend de la mi-novembre à la fin décembre. A cette époque, tous les magasins ouvre un vaste rayon de produits variés qu'ils se chargent de faire parvenir aux heureux bénéficiaires, dans le Japon tout entier. Le choix est étendu et souvent déroutant pour un nouvel arrivée : dans le rayon des produits alimentaires, des bouteilles d'alcool voisinent avec de la viande, du jambon ou du poisson, des fruits (il s'agit toujours d'échantillons en plastique), du café, du thé, des algues et autres produits typiquement japonais, des fruits, des plantes en pot, des bouteilles d'huile... Mais si l'on préfére offrir de banals objets de consommation courante, qu'à cela ne tienne : serviettes de toilette , pantoufles, chaussettes, couvertures (de grande marque !), savonnettes, lessive et produits d'entretien sont aussi disponibles. Les prix vont de 1 000 Yen à environ 20 000 Yen (ou plus...), frais d'expédition inclus. Après avoir fait son choix et pris le ticket de référence y correspondant, on se dirige vers une des nombreuses tables où les employés du magasin prendront les coordonnées de l'expéditeur et du destinataire. On peut aussi demander de joindre au paquet d'un message calligraphié portant une des mentions suivantes : "o-seibo", remerciements ("o-rei", お礼), félicitations ("o-iwai",お祝い)...


Quelques détails importants à ne pas oublier
La marchandise vendue dans le rayon des "o-seibo" ne peut être emportée mais doit être livrée par le magasin. Il est possible de faire expédier pratiquement n'importe quoi dans quel que rayon du magasin que ce soit. Le prix de l'objet est toujours indiqué sur le paquet et donc connu du destinataire. Il faut donc éviter d'offrir des choses trop bon marché ou trop chères. Dans le premier cas, l'expéditeur risque de perdre la face et dans le deuxième, c'est le destinataire d'un cadeau au prix excessif qui se sentira géné et donc redevable envers son généreux donateur. Il est impossible de conseiller un prix à respecter absolument car tout dépend des relations existant entre expéditeur et destinataire, mais un objet de l'ordre de 3 500 à 5 000 Yen est dans une moyenne raisonnable.


  • "O-chûgen", お中元
(plus ou moins littéralement, "cadeaux pour s'assurer de la bonne santé d'une personne au milieu de l'année"), sont offerts au début de l'été (juin, juillet). Le choix des objets varie peu par rapport à celui de la saison des "o-seibo" et les formalités d'expédition sont les mêmes que celles décrites plus haut. La coutume d'offrir des Oseibo, dont le sens premier du mot est "fin de l'année" ("o" est honorifique", "sei", 歳, signifie "année", "bo", 暮 ,autre lecture de "kureru", signifie "finir"), et des Ochûgen est ancienne. Cette offrande se faisait aux deux périodes de l'année où l'on rendait hommage aux anciens. A l'origine, il s'agissait toujours d'un don de nourriture - riz ou poisson - de la part des enfants à leurs parents, en gage de bonne santé.


A l'époque de Meiji (à partir des années 1870), la coutume s'étendit aux supérieurs hiérarchiques ou aux particulièrement bons clients. Cette coutume a peu changé au cours des ans dans le sens où le cadeau n'est jamais fait qu'à un égal ou à un supérieur mais jamais à un inférieur. Le choix s'est élargi, mais d'après une enquête effectuée auprès de femmes au foyer, il semble bien que les cadeaux les plus populaires restent toujours dans le domaine de l'alimentation, le café et la bière venant en tête des ventes. Certains magasins offrent cependant maintenant des "listes de cadeaux" qui permettent aux heureux destinataires de choisir l'objet de leur rêve parmi ceux d'un catalogue. Le rêve a cependant ses limites, puisque le prix est fixé par le donateur.


Les insectes

Les Japonais éprouvent un intérêt voisin de la passion pour certains insectes. Moi, personnellement, bien qu'aimant ENORMEMENT les animaux, je reste assez dubitative en ce qui concerne ces charmantes bêbêtes. Pour faire simple, je les ai classés en 2 catégories, les gentils et les méchants.

LES GENTILS


Kabutomushi
  • Le printemps est la saison des "kabutomushi", カブトムシ, ou rhinocéros (homoeogryllus japonicus), sorte de gros coléoptères, que les enfants pourchassent sans merci pour les élever avec amour dans de petits bocaux en plastique. Les petits citadins malchanceux pourront satisfaire leur curiosité en en achetant dans les supermarchés (près du rayon d'alimentation très souvent), par exemple. Cependant, les "kabutomushi" peuvent atteindre des sommes considérables pour les amoureux de ces charmantes bestioles.
  • En été, voici les lucioles ("hotaru", 蛍) et les cigales ("semi", セミ), que tout le monde connaît.
Lucioles

Cigale
  • L'automne amène les libellules ("tombo", トンボ), les grillons ("kôrogi", コオロギ) ou encore les "suzumushi, 鈴虫" (littéralement, "insecte clochette") au chant cristallin.

Libellule
Suzumushi
Grillon

De fin mai à fin septembre, les villes les plus grandes comme les villages les plus reculés bruissent jour et nuit du chant de milliers d'insectes, et si la mélopée lancinante des cigales continue durant la nuit, c'est que la température est supérieure à 25 degrés et que la nuit est "tropicale".

LES MECHANTS

A côté de ce bestiaire bruyant mais sympathique, le Japon est l'hôte de nombreuses autres créatures bien moins séduisantes :
  • les blattes ("gokiburi", ゴキブリ), qui existent aussi en France mais apprécient particulièrement la touffeur des mois chauds japonais. Un grand nombre de produits, allant du banal insecticide aux boîtes collantes où viennent s'engluer les visiteurs trop curieux, se vantent d'en débarrasser cuisines et autres lieux.


  • les moustiques ("ka", 蚊), plaie également universelle. Cependant, les moustiques japonais peuvent être vecteurs de la terrible encéphalite japonaise contre laquelle on vaccine les enfants à l'école (facultatif). Nul besoin néanmoins de paniquer à la moindre piqure : si le risque existe encore au Japon, il est minime comparé à d'autres régions d'Asie du sud-est.


  • les scolopendres ("mukade", ムカデ), à ne surtout pas confondre avec les innocents mille-pattes des régions tempérées. L'est de Nagoya, à la terre rouge, est particulièrement infesté par cette invasion rampante, dangereuse et répugnante. Les "mukade" ne sévissent pas seulement dans les jardins ou les bois ombreux mais ont aussi pris l'habitude de pénétrer à l'intérieur des maisons (ils ne craignent pas les étages...) où ils sèment la terreur lorsqu'on les découvre accrochés au plafond ou rampant sur le sol. Ils ne dédaignent pas non plus les lits où ils peuvent se dissimulés, lovés entre les draps. Brrrrrr !!!!

Leur piqure n'est pas fatale mais très douloureuse et dangereuse pour les personnes souffrant d'allergies. Il n'existe pas de remède miracle et seuls la patience et le courage viennent à bout de la douleur. Le kit anti-venin vendu en France contre les piqures d'insectes et les morsures de serpents (on peut le trouver aussi au Japon) offre une alternative à l'endurance, de même que les granules homéopathiques Apis Melifica 9 CH (que l'on NE peut PAS trouver au Japon).

Comment éviter ou se débarraser de tels visiteurs, me demandera-t-on ? Que la personne qui possède la réponse se fasse connaître. Devant "l'ennemi", le remède le plus radicale est une bonne douche d'eau très chaude. Les "mukade" étant des animaux à sang froid, n'y résistent pas. Devant un "mukade" installé au plafond cependant, il semblerait qu'une autre solution doivent s'imposer...
  • les chenilles velues (?) ("kemushi" 毛虫), dont les piquants venimeux provoquent de fortes réactions cutanées.
Chenilles

Le Japon possède aussi, bien sûr, son lot de guêpes, frelons, puces, poux (que l'on attrape souvent dans les piscines) et autres désagréments naturels, auxquels les Européens sont habitués.

Les tabous

Voici quelques exemples de conduite qu'il faut éviter à tout prix si l'on ne veut pas choquer les Japonais ou risquer de sombrer soi-même dans le ridicule.

A ne pas faire :
ABSOLUMENT

  • Ne jamais planter ses baguettes dans son bol de riz, car un bol de riz au sommet en forme de pyramide dans laquelle sont plantées des baguettes, est l'offrande que l'on fait à un mort lors de funérailles.
  • Ne jamais passer de la nourriture de baguettes à baguettes. Cela rappelle la cérémonie effectuée par la famille du cher disparu après la crémation du corps, cérémonie au cours de laquelle chacun ramasse un morceau d'os au milieu des cendres encore chaudes. Ayant toujours refusé de participer à cette "chose", je ne peux pas donner d'autres détails.
A éviter : absolument
  • Ne pas envoyer ses voeux à une famille qui a perdu un proche dans l'année. A partir du mois d'octobre commencent à arriver des cartes-lettres servant de faire-part, annonçant la disparition d'un être cher et priant de s'abstenir d'envoyer des voeux cette année-là.
  • Ne pas apporter une plante en pot à un malade hospitalisé. Les racines signifient que le malade risque de s'enraciner à l'hôpital. N'offrir que des fleurs coupées.
Pour éviter le ridicule :
  • Ne jamais pénétrer (monter) dans une maison sans se déchausser. Cette obligation rend difficile le port de chaussures à lacets ou de bottes. Les chaussettes ou les bas troués sont aussi fortement déconseillés...
  • Ne pas sortir des toilettes avec aux pieds les sandales réservées exclusivement à ce lieu. Cette mésaventure est devenue l'un des nombreux clichés réservés aux "étrangers" fraîchement débarqués au Japon.


lundi 9 février 2009

L'hiver : se chauffer

Pourquoi un billet consacré à l'hiver au Japon, puisque le froid n'est pas une chose inconnue des Européens ou autres Francophones qui n'ont pas la chance de vivre sous des climats tropicaux. Rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de me lancer dans une étude météorologique pointue du climat des différentes régions du Japon. Géographiquement parlant, je me cantonnerai dans la région de Nagoya, mais les conseils (banals) de protection contre le froid sont valables dans tout le Japon, excepté sans doute à Okinawa.

Une opinion personnelle pour commencer, l'hiver de Nagoya est beaucoup moins pénible que l'été. La conservation des aliments ne demande que les précautions habituelles aux climats tempérés, les chaussures ne moisissent pas et les bêbêtes n'envahissent plus la farine. Le soleil luit en général dans un ciel bleu azur, régulièrement balayé, il est vrai, par un vent sibérien glacial. Les petits matins sont lumineux dès avant 7 heures, l'air est sec (attention aux incendits !) et vivifiant, les températures tombent rarement bien au-dessous de zéro et la neige ne fait que de discrètes apparitions.

Certains pruniers commencent à fleurir en janvier, mais que l'on ne s'y trompe pas, c'est alors que le véritable hiver surgit : le 20 janvier est, sur le calendrier chinois, le jour de "taikan" ou "daikan", 大寒, le Grand Froid et cette nomination n'est pas usurpée. La douceur du mois de décembre aux matinées "glaciales" aux alentours de 10 degrés, cède la place à un froid, sinon sibérien, du moins mordant.

Le Grand Froid ne dure cependant pas très longtemps et, toujours d'après le calendrier chinois, le printemps commence le 3 février, la jour de "Setsubun", 節分, où l'on chasse les démons de la maison en jetant des poignées de haricots secs de soja, en criant, "Oniha soto ! Fukuha uchi !", "Dehors les démons ! Dans la maison le bonheur!", 鬼は外、福は内.

Le climat ignore cependant les traditions du calendrier et il ne faut pas s'attendre à l'arrivée du printemps avant les pluies du mois de mars "harusame", 春雨, qui brouillent le ciel bleu des premiers mois d'hiver et adoucissent les températures.

Cependant, ce qui rend en réalité l'hiver japonais particulièrement méchant, ne se lit pas sur les thermomètres extérieurs ni dans les bulletins météo. Ce n'est pas dehors que l'on prend la température de l'hiver mais dedans, qu'il s'agisse de maisons traditionnelles ou d'appartements situés dans des immeubles en béton, car le Japon ignore le froid, tout comme il ignore le chauffage central. A part dans les lieux publics, tout chauffage est individuel et dépend du degré de résistance au froid (très élevé, selon moi) des habitants. Si la pièce principale est en général dotée d'un quelconque mode de chauffage, il n'en va pas de même pour les couloirs et autres escaliers, que les Japonais jugent inutiles de chauffer. Sens aigu de l'économie, atmosphère saine d'une pièce à la température polaire (ne me plaignais-je pas de la touffeur estivale ?), habitude et résistance naturelles au froid de ses habitants, tout cela fait d'une maison japonaise en hiver, un lieu glacial et bien souvent invivable pour une personne habituée au confort du chauffage centrale.

La théorie
Jusque dans les années 60, dans les campagnes, chez les paysans, les modes de chauffage traditionnels avaient peu évolués depuis l'époque d'Edô. C'est au milieu de la pièce principale, qui servait de cuisine, que se trouvait le principal, sinon le seul chauffage, le "irori".


On y faisait cuire les aliments dans une marmite pendue à une crémaillère au-dessus de charbons ardents (charbon de bois). Les habitants de la maison et les invités de passage se groupaient autour de cette unique source de chaleur, assis sur des "zabuton", 座布団, en paille de riz, posés à même le plancher de bois.

Le "kotatsu", コタツ ("kota", de son petit nom), dont il est question un peu plus loin, a pénétré dans les foyers japonais bien plus tard que le "irori".


A ses débuts, la chaleur dissimulée sous la table n'était pas électrique, mais provenait de la combustion de charbons de bois, placés dans un récipient spécial à l'intérieur du trou creusé sous la table ("hori-kotatsu").


Un autre mode de chauffage à l'efficacité douteuse, était le hibachi", 火鉢, que les Occidentaux utilisent souvent aujourd'hui comme cache-pot. Les "hibachi", qui vont toujours par deux (?), étaient remplis de cendres sur lesquelles étaient posés des charbons ardents. De nos jours, les beaux "hibachi" atteignent des prix souvent très élevés chez les antiquaires.


Et la pratique ou "comment ne pas mourir de froid chez soi"
Le mode de chauffage le plus répandu est, sans nul doute, le "kotatsu". Cette table, sous le plateau de laquelle se trouve une résistance électrique et qui est habillée d'une sorte de couette, trône au milieu de la pièce principale et tous viennent se réfugier sous ses couvertures accueillantes qui sont souvent le seul endroit chaud de la maison.
Autopsie d'un kotatsu

Une fois installé dans le "kotatsu", qui vous grille les jambes mais prend bien soin de vous laisser le reste du corps glacé, il est bien difficile de s'en extraire pour affronter le froid polaire des couloirs et autres pièces sans chauffage. Il est cependant sans doute rare, de nos jours, que le "kotatsu" soit le seul mode de chauffage d'une habitation.

C'est alors qu'intervient toute la panoplie des chauffages indiviuels maintenant disponibles au Japon où l'on peut se chauffer, au pétrole, au gaz à ou à l'électricité.

Le chauffage au pétrole
C'est le mode de chauffage le moins onéreux. La gamme d'appareils est large ainsi que l'éventail de prix qui va des 5000 Yen à des 100 000 Yen (plus le chauffage est cher, plus sa capacité de chauffe est élevée).


Bien

Pas bien

Si les chauffages très bon marché sont à déconseiller à cause, entre autres choses, de l'odeur abominable qu'ils dégagent, les appareils plus sophistiqués ("fan heater"), tournant autour de 20 000 Yen, sont tout à fait recommandables pour des pièces de faibles dimensions, ce qui est la norme au Japon. Ils sont classés par capacité de chauffe d'une superficie déterminée. Cette capacité diffère selon que la maison est en bois (plus froide à chauffer) ou en béton. Tous les chauffages au pétrole "fan heater" sont équipés d'un programmateur et d'un thermostat. Et comme nous sommes en pays de tremblements de terre, ils ont tous aussi une sécurité automatique qui les éteint, s'ils sont renversés ou si la secousse est très forte (il en va de même pour les appareils à gaz). On les remplit avec du pétrole stocké dans des jerrycans de 20 litres. On peut demander à se faire livrer le pétrole (les magasins qui vendent le riz ou ceux spécialisés dans les alcools sont aussi fournisseurs de pétrole en hiver) ou aller le chercher soi-même dans une station d'essence.

Le chauffage au gaz


Toujours alimenté au gaz de ville ou au gaz naturel, et jamais au propane, il est plus onéreux que le chauffage au pétrole car le prix du gaz est plus élevé que celui du pétrole ! La majorité des appareils sont des "fan heater" et ont les mêmes caractérisques que les chauffages au pétrole. Ils sont désormais équipés d'un programmateur et d'une sécurité tremblements de terre. Leur prix commence à partir d'environ 25 000 Yen.Tout comme les chauffages au pétrole, il est déconseillé de les laisser allumés la nuit.

Le chauffage par le sol
Les maisons et les appartements construits récemment sont en général équipés d'un chauffage au gaz par le sol. Seules en bénéficient cependantle les pièces de séjour et parfois la cuisine.

Chauffage par le sol

Ence qui concerne le chauffage électrique, du "kotatsu" au climatiseur/chauffage, en passant par les radiateurs à bain d'huile et autres convecteurs, la gamme de produits est vaste.


Mais le chauffage électrique, tout comme le chauffage au gaz, revient cher. Ses avantages : sécurité en cas de tremblement de terre, pas de risque d'asphyxie. Ses inconvénients : le voltage au Japon étant de 100 volts et les maisons japonaises, particulièrement les appartements, n'ayant pas le droit d'avoir des compteurs électriques à forte puissance (40 ampères maximum pour les appartements), brancher plusieurs appareils électriques ensemble fait invariablement "sauter les plombs". Celles et ceux qui connaissent les joies des descentes d'escalier dans le noir, les cheveux dégoulinant de shampoing, à la recherche du disjoncteur, me comprendront.

Le tapis chauffant


Dans la gamme "appareils électriques", il ne faut pas oublier de mentionner le tapis chauffant, ou "hot carpet", équipé d'un thermostat et ancêtre, ou enfant pauvre, du chauffage par le sol. Le Japon ne faisant pas partie des pays où règne "la civilisation de la chaise", l'habitude de s'asseoir par terre demeure, d'où l'intérêt du tapis chauffant.

Le "kairo"


Qui parle de lutte anti-froid, ne peut omettre de mentionner les "kairo", ces petis sachets de limaille de fer et autres composants (charbon, eau, sciure de bois, etc...) qui, par je ne sais quel miracle chimique, émettent une chaleur bienfaisante et durable (12 heures), lorsqu'on les sort de leur sachet de protection. On les appelle aussi "poka-poka", d'après l'onomathopée qui signifie quelque chose comme "bon chaud". Il y en a des grands, à peu près de la taille d'une carte postale, que l'on met dans ses poches ou qui adhèrent aux sous-vêtements (NE JAMAIS LES COLLER A MEME LA PEAU !) et des petits, adhérants ou non, qui se glissent dans les chaussures, les gants, ou tout autre endroit imaginable que l'on veut réchauffer.

Leur température maximale atteint 63 degrés et leur température moyenne est de 53 degrés (cf : indications portées sur le paquet). Les personnes exposées au froid extérieur, travailleurs, sportifs ou promeneurs, en sont les premiers utilisateurs, mais les "kairo" n'ont pas leur pareil pour soulager un dos douloureux ou une épaule ankylosée.

Au bout de 12 heures, ils durcissent et deviennent froids. Il est alors temps de les jeter (ordures non-combustibles !). Si l'on ne s'amuse pas à les ouvrir, à en répandre le contenu ou avaler celui-ci (toujours les instructions portées sur les paquets...), ils n'ont à ce jour fait aucune victime et ne semblent pas représenter un quelconque danger pour la santé. Que les personnes à la peau sensible fassent cependant attention ! Leur douce chaleur peut être traitresse et provoquer des brûlures légères si on les laisse trop longtemps en contact avec la peau (cas des "kairo" à "coller" sur les sous-vêtements).

Le kaimakifuton

Et si la nuit, malgré toutes les couettes en plume, couvertures, bouillotes et chaussettes, et "kairo", on a toujours froid, le "kaimakifuton" pourrait peut-être fournir une solution aux plus désespérés...

On s'enveloppe dedans pour dormir

Le bain
Le tour d'horizon de la lutte anti-froid au Japon ne serait pas complet, si l'on omettait le sacro-saint bain quotidien vespéral. Depuis toujours, alors que les Occidentaux regardaient le bain, au pire comme un danger, au mieux comme un luxe dont on ne devait pas abuser, les Japonais l'ont toujours considéré comme une institution indispensable à la vie quotidienne.

Onsen

Que ce soit dans leurs propres maisons, dans les "onsen" (villes thermales aux nombreuses auberges offrant des bains communs alimentées en eau thermale chaude), 温泉, ou dans les "sentô" (bains publics), 銭湯, le bain leur apportent le délassement et le confort dont tous ont besoin.

Sentô

Ce rituel du bain est respecté tout au long de l'année, mais il prend en hiver une importance particulière du fait de l'environnement glacial d'une maison japonaise. 43 degrés est la température minimale de l'eau, dans laquelle il vaut mieux se plonger avec prudence si l'on n'est pas habitué à de tels sommets (Attention : la température de l'eau dans les "onsen" ou les "sentô" est de beaucoup supérieure).
 
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